Chez Figue, tout gravite autour de la bouffe. Inspirés de la cuisine du monde, les produits invitent à la création avec des kits de fabrication de gin, des kits pour aromatiser la vodka et le rhum ainsi que des mélanges de breuvages aux saveurs originales.

Rencontre avec Sarah-Geneviève Perreault, fondatrice de Chez Figue et passionnée de voyages.
1/ Comment décrivez-vous votre parcours ?
J’ai un parcours atypique, rempli de détours. Dans ma vie, j’ai fait des choix en fonction de mes intérêts. J’ai commencé mes études en histoire (elle détient une Maîtrise en histoire) et j’ai essayé de faire carrière dans ce domaine mais cela s’est avéré plus compliqué que prévu. Alors je me suis dirigée vers le journalisme. J’adore la rédaction et la recherche. À la fin de mes études, j’ai eu un poste aux communications dans une station de radio, domaine auquel je n’avais jamais pensé. Jusque là, je n’avais jamais envisagé être entrepreneure.
C’est après l’abolition de mon poste, qu’une amie m’a suggérée de me lancer en affaires. J’ai beaucoup réfléchi et, suite à une lecture de mon CV, j’ai réalisé que, même s’il était un peu désordonné, j’avais touché à plein de trucs, dans plusieurs domaines et que j’étais outillée pour gérer une entreprise. J’avais déjà fait des communications, de l’administration, de la gestion et de la comptabilité.
2/ Comment vous est venue l’idée de fonder Chez Figue ?
J’ai toujours aimé cuisiner. Au début, la mission de mon entreprise était de faire la livraison de plats maison inspirés de la cuisine du monde. D’autres entreprises du genre étaient nées et c’était de plus en plus difficile de tirer son épingle du jeu.
J’ai commencé à faire des salons où je rencontrais des gens pour faire goûter mes produits et c’est à ce moment que j’ai eu la piqûre de l’entrepreneuriat et de réaliser mes propres projets. À la suite d’une épreuve où j’ai perdu toute ma production (un accident de frigo, et oui !)… J’ai eu l’idée des kits de fabrication de gin et de vodkas. Ce sont des produits originaux et ça fonctionne bien, depuis plus de deux ans. L’idée est de faire les choses par soi-même tout en restant dans la simplicité.
Mon entreprise a donc évolué, mais toujours en gardant la même ligne directrice : la cuisine du monde. Je sors régulièrement des nouveaux produits. L’été dernier, des mélanges à sangria. Cet hiver, du Limoncello et des mélanges à punch.

3/ Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
J’aurais aimé être mieux entourée. Ce n’est pas toujours évident de trouver des gens qui vivent la même réalité, qui veulent échanger, écouter et partager. Je m’y connaissais très peu en web (SEO, SEM, boutique en ligne, etc.), et j’ai dû développer mes connaissances pour faire du e-commerce. D’ailleurs, je suis en constant apprentissage, je poursuis présentement des études aux HEC en gestion du commerce électronique. Il faut savoir porter tous les chapeaux. 😉
4/ Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur en démarrage ?
Il faut tester son idée. Idéalement, à l’extérieur de son cercle. Je suggère également d’être rapidement présent sur le web.
5/ Comment voyez-vous votre cie dans 1 an, 5 ans, 10 ans ?
Pour la prochaine année, je veux mettre en pratique les connaissances que j’acquiers aux HEC. Je veux améliorer l’expérience client sur mon site, augmenter les ventes de ma boutique en ligne, etc. La période de Noël est assez intense et j’aimerais être mieux préparée pour les années à venir.
Comme en témoigne mon parcours, je n’ai pas de plan de carrière arrêté. Je veux demeurer entrepreneure, mais j’ai du mal à dire où je vais être dans 5 ans. Il y a toujours de nouvelles opportunités et je n’ai pas peur de les saisir.
6/ Un(e) entrepreneur(e) qui vous inspire.
Sophia Amoruso (auteure du livre Girl Boss), est une personne que j’admire beaucoup. Elle n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Je trouve, malheureusement, qu’encore aujourd’hui dans les postes de gestion, il y a des doubles standards : une femme qui s’énerve ne sait pas contrôler ses émotions, mais un homme qui met son point sur la table, lui, sait ce qu’il veut.
Je viens tout juste de voir une entrevue avec Sophie Brochu, PDG chez Énergir et j’ai beaucoup apprécié son énergie et son discours sur la place des femmes en entreprise.
Sinon, j’apprécie beaucoup Alexandre Taillefer. Il porte et communique des valeurs intéressantes. J’aime son style de gestion, ne pas avoir pour but de faire de l’argent à outrance.
7/ Votre rêve le plus fou ?
Mon rêve le plus fou serait d’avoir une maison sur une île grecque, avec un terrain rempli d’arbres fruitiers et une vue sur la mer.
En lien avec l’entrepreneuriat, je réfléchis à un projet qui développerait la curiosité des gens face aux autres cultures. Il y a tellement de choses à découvrir! Ça passera sûrement par le web…
Chez Figue compte plusieurs points de vente à Montréal, et ailleurs.
Arhoma Boulangerie, 15 Place Simon-Valois
Café MRKT, 838 Mont-Royal Est
Yul Designs, 5251 St-Laurent
Et vous ?