Mobilier De Gaspé, c’est une entreprise d’ébénisterie montréalaise ayant comme mission de faciliter le processus d’achat de meubles personnalisés dans le but d’en permettre l’accès au plus grand nombre.

C’est au Café Olimpico que j’ai rencontré Benoit Therrien, associé et responsable de la production, pour en savoir plus sur ce leader dans le domaine du mobilier.
1/ Comment décrivez-vous votre parcours ?
J’ai toujours été manuel, j’ai travaillé comme machiniste, j’aimais ça, mais je cherchais un moyen d’intégrer l’art à mon métier. Je m’intéressais beaucoup au design et à l’architecture. J’ai commencé à faire des meubles pour le plaisir, je trouvais que c’était une belle forme d’expression, mais je manquais de connaissances. À la suite de quelques rencontres avec des directeurs de boutiques, j’ai débuté des études à l’école nationale du meuble et de l’ébénisterie de Montréal pour parfaire mes connaissances.
2/ Comment vous est venue l’idée de fonder Mobilier de Gaspé ?
En sortant de l’école, j’avais déjà en tête de fonder une entreprise, mais j’ai eu une opportunité chez Bombardier, pour faire des intérieurs de jet privé. Ça m’a aidé à comprendre la structure d’une grosse entreprise et je me suis rendu compte que j’avais un certain talent en résolution de problèmes.
Après quelques temps chez Bombardier, je me cherchais un projet on the side. J’ai investi dans l’immobilier, fait de la rénovation… Ensuite, j’ai décidé de me louer un atelier et de partir une ébénisterie. C’était ma passion et je voulais, peut-être, en faire mon métier. C’est à cet endroit que j’ai rencontré les gars*, qui louaient aussi un atelier. Ils me parlaient de leur projet de fonder une entreprise (De Gaspé), ils avaient une super belle énergie et je voyais que je pouvais leur apporter quelque chose. Nous avions tous nos forces et nos faiblesses et je trouvais qu’on se complétait. Je leur ai tout simplement demandé s’il se cherchait un partenaire !
Quelques heures après, je me joignais à l’équipe avec grand plaisir.

*L’équipe est composée de 4 gars : Robin (responsable des communications), Benoit (responsable de la production), Frédéric (responsable du marketing et de la finition des meubles) et Nicolas (responsable de la direction générale de l’entreprise).
3/ Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Nous avons vécu une vague de popularité à nos débuts suite à quelques salons, notamment le Smart Design, et à la parution d’un article dans La Presse. Nous devions répondre à la demande et on a grossi trop rapidement. Nous n’étions pas assez structurés.
Nous avons même participé à l’émission Dans l’œil du Dragon et ça n’a pas été comme on l’imaginait. Ils ont vu qu’on avait une lacune au niveau des chiffres. (Il y a même des meubles que l’on vendait à perte!) Ils avaient raison, il fallait rendre notre production plus efficace, en ne négligeant pas la qualité et les valeurs de notre entreprise.
Nous faisions juste livrer, livrer, livrer… Nous n’avions pas pris le temps d’analyser.
Il a fallu se restructurer. Là, on débute notre cinquième année et ça va bien. Je nous sens de plus en plus en contrôle et nous avons une belle et bonne clientèle.

4/ Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur en démarrage ?
De s’entourer de gens qui ont des compétences complémentaires. Trouver de bons partenaires d’affaires, de bons fournisseurs et, surtout, ne pas vouloir tout faire seul.
5/ Comment voyez-vous votre cie dans 1 an, 5 ans, 10 ans ?
À court terme, nous aimerions améliorer notre volet marketing et former une structure ou une équipe à l’interne pour ça. Également, on développe des partenariats avec des fabricants québécois pour des divans, des matelas, etc.
À moyen terme, nous aimerions ouvrir un autre showroom à Montréal, qui serait plus une boutique qu’un atelier.
Éventuellement, nous aimerions être présents dans d’autres grandes villes du Canada : Toronto, Vancouver, etc. Et pourquoi pas attaquer le marché américain ?
Ce qui reste important pour nous c’est de fabriquer à Montréal, de créer des emplois au Québec et de connecter le client avec le produit.
6/ Un(e) entrepreneur(e) qui vous inspire.
Des entrepreneurs qui ont pour but de rendre le monde meilleur. Je pense à Alexandre Taillefer, pour qui l’économie du Québec est importante. Il investit dans des compagnies d’ici, encourage les jeunes entrepreneurs et il redonne beaucoup à la communauté. (ex. Téo Taxi)
7/ Votre rêve le plus fou ?
Mon rêve serait d’aider d’autres entrepreneurs à démarrer leur entreprise et à améliorer leur processus. J’aimerais, un jour, investir dans des entrepreneurs qui sont acteurs de changements dans la société.
Découvrez les nombreux (et beaux) produits de Mobilier De Gaspé en ligne ou rendez-vous directement à leur salle de montre au 1415 Mazurette, à Montréal.
Pour ma part, cette table à dîner me fait de l’œil.
Et vous, qu’est-ce qui vous fait le plus envie ?